Les origines de l'Antigym

Prendre soin de soi autrement

Dans le livre “Le corps a ses raisons” paru en 1976, Thérèse Bertherat explique ce qui l’a amenée à créer cette discipline. Jeune maman et durement frappée par la vie, elle décide de se former à la kinésithérapie. Après ses études, elle se forme avec une autre kinésithérapeute, Françoise Mézières.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la méthode Bertherat (connue aussi sous le nom Antigym® ou Antigymnastique®) n’est pas quelque chose de nouveau. Cette méthode de bien-être date des années 70. A l’origine, il y a une femme Thérèse Bertherat, profondément anticonformiste, et les aléas que la vie impose.

La méthode Mézières est une technique de rééducation posturale qui vise à relâcher les tensions musculaires afin de corriger les déviations de la colonne vertébrale et libérer la respiration. Thérèse Bertherat s’est donc inspirée de cette méthode, mais là où la kinésithérapeute va toucher le malade, lors des séances, le praticien ne touche jamais. En effet, le praticien guide par sa voix les mouvements à réaliser.

Kinésithérapeute également, Françoise Mézières fut l’une des premières à considérer le corps dans sa globalité, comme le fait la médecine chinoise. Celle-ci a découvert l’existence de la chaîne musculaire postérieure, qui forme un bloc du sommet du crâne jusqu’à la plante des pieds et dans laquelle se loge une force excessive (dessin). C’est cet excès de force qui malmène notre corps par ses répercussions: jambes raides, épaules nouées, mâchoires contractées, nuque douloureuse… Cela peut jusqu’à bloquer notre respiration.

Les mouvements que l’on réalise sont finalement simples, ludiques et parfois étonnants. Pourtant, il sont extrêmement précis et toujours respectueux de la physiologie. Leur but est de dénouer les tensions musculaires (principalement celles de cette chaîne à l’arrière mais aussi les autres !) afin de permettre à l’avant de notre corps d’être plus tonique.

chaîne musculaire postérieure

Influences

De plus, il faut savoir que Thérèse Bertherat, avant sa formation, avait suivi des cours de gymnastique holistique. Dr Lily Ehrendfried, sa créatrice, disait :

« Le corps humain semble posséder une tendance ordonnatrice qui collabore à remettre instantanément tout à sa place dès qu’on lui en donne la possibilité. »

Pour finir sur les origines de cette méthodes, Il faut savoir que Thérèse Bertherat s’est intéressée à la psychanalyse et aux travaux de Wilhem Reich, à la médecine traditionnelle chinoise, au Rolfing (qui s’intéresse aux fascias) et à la Bio-énergie… C’est ce qui fait de l’Antigymnastique cette spécificité, une méthode qui s’intéresse à une façon différente de prendre soin de son corps, mais aussi à son histoire.

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La mémoire du corps

Parfois, certains d’entre nous le savent déjà, mais le plus étonnant est de découvrir que notre corps porte l’empreinte des évènements du passé, joies , peine, craintes. Nos émotions s’inscrivent dans notre corps et l’entravent.

Par ailleurs, notre organisme, en permanence sollicité, doit s’adapter, parfois se “suradapter” et peut souffrir de symptômes.

Il peut arriver qu’en séance, des émotions apparaissent, parce que c’est le moment de les libérer et les accueillir. Le praticien est là, présent, bienveillant. Cela peut arriver lorsque l’on relâche les tensions musculaires, le système nerveux réagit à ce changement. Il se passe quelque chose.

Marie Bertherat, fille de Thérèse Bertherat, a une très belle image pour cela:

Imaginez que dans un lac, calme et limpide, on lance une pierre dans l’eau. A la surface, il y a des remous. La pierre va tomber au fond et remuer tout ce qui constitue le fond (grains de sable etc…). Ces éléments vont donc se retrouver en suspension, rendre l’eau trouble quelques temps puis vont se redéposer à nouveau au fond de l’eau. Mais ils ne seront pas disposés de la même façon, leur organisation sera différente.

Il en est ainsi pour notre corps lors de la pratique de l’Antigymnastique. Le corps se réorganise sur le plan musculaire et nerveux, le calme s’installe durablement. Cela peut être très intéressant car notre mode de vie moderne ne favorise pas forcément le bien-être.

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À qui s’adresse cette méthode ?

"L’Antigymnastique s’adresse à tout ceux qui ont un corps, ce qui fait déjà pas mal de monde !" Thérèse Bertherat.

Plus sérieusement, il n’y a pas de limite d’âge, et les femmes enceintes peuvent également pratiquer l’Antigym. Il s’agit de prendre soin de soi autrement, de se réapproprier son corps, mieux le connaître de l’intérieur. C’est également ressentir les différents liens qu’il y a dans le corps.

En plus de dénouer et libérer sa musculature, l’Antigym permet aux sportifs d’améliorer leurs performance et de pratiquer leur sport plus en conscience. Même les personnes qui pratiquent une autre activité comme le yoga et le Pilates en tireront un bénéfice car l’objectif n’est pas le même.

Elle s’adresse à tous, car le corps est malléable à tout âge. A chaque séance vous avez des résultats. Au bout d’un an, les changements s’inscrivent dans le corps.

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